26 mar 2017

12 mars 2017

Nous arrivons au petit matin sous la pluie avec la marée montante devant l'embouchure du fleuve Maroni. Nous le remontons pendant quelques heures avant d'arriver devant la ville de Saint Laurent du Maroni. Il y a là une marina en voie de développement, encore succincte mais qui a le mérite d'exister, avec des bouées. Nous en prenons une et nous installons. Il pleut de façon quasi continue, nous restons à bord en attendant une accalmie. La marina est équipée d'un très bon WIFI que nous parvenons même à capter du bateau. Aussi pas de problème, nous ne perdons pas notre temps en avançant les cours du CNED.

 Nous finissons par descendre à terre pour y trouver une jolie petite ville qui a quasiment conservé toute son architecture de l'époque coloniale. Saint Laurent était la ville de l'administration pénitentiaire en Guyane, les bateaux arrivant de France débarquaient les bagnards ici avant de les affecter dans les différents bagnes. Nous visitons le centre de déportation, lui aussi très bien conservé, d'autant plus que certaines scènes du film « Papillon » y ont été filmées.

Ici, on est plus loin du centre spatial, plus loin de la France. L'endroit est beaucoup plus sauvage, face au Suriname avec seulement un fleuve comme frontière, les aller et venues des pirogues entre les deux rives sont incessants. Ici aussi la gastronomie tourne autour des soupes et nouilles asiatiques, mais n'ayant rien à envier à celles de nos amis chinois du 13ième arrdt de Paris.

La marina a un petit café avec terrasse donnant sur le fleuve. Il y fait toujours frais grâce au vent. On s'y installe pour prendre un verre, utiliser le Wifi ou encore rencontrer et écouter les histoires d'autres voyageurs. Leur expérience nous permet de mieux comprendre Saint Laurent. Nous récoltons aussi des informations sur le fleuve Maroni que nous voulons aller explorer.

En d'autres termes, la vie s'écoule doucement ici. La marina met aussi à disposition une cinémathèque. J'y récupère le film Papillon que nous nous empressons de faire découvrir à Tea et Bora. Dans un registre plus léger, je récupère aussi de nombreuses comédies françaises pour parfaire leur culture. (Le dîner de con, les bronzés font du ski, le prénom…)

Il faut dire que Tea et Bora commençaient à connaître par cœur toutes les répliques des films que j'avais emportés de France et qu'elles nous les récitaient en boucle.


Un peu de renouveau fait du bien à tout le monde.

 

Dialogues extraits de « La Zizanie », entre  A.Girardot et L.de Funès.

– « si jamais Arthur est mooooooort…….. »

– «gelé c'est moi, ….mais bouilli,….. c'est TOI ! »

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